Ambition
Live Again
15 mai 2021

Tout comprendre sur les tests de dépistage au COVID-19

Parmi les éléments nouveaux qui sont venus bousculer nos vies quotidiennes depuis un an, les tests COVID sont devenus incontournables… et indispensables !

Ils nous permettent en effet de vérifier la présence du virus dans notre organisme, même si l’on ne ressent aucun symptôme de l’infection (près de la moitié des personnes touchées par le virus seraient ainsi asymptomatiques). Ils nous permettent ainsi, le cas échéant, de nous isoler et de protéger notre entourage. Et ici, de mener à bien l’objectif principal de notre concert expérimental.

Pour ne pas s’y perdre, il faut bien distinguer deux points : le mode de prélèvement et le type de test.
Le test moléculaire de référence, dont on parle le plus, la PCR, peut ainsi être pratiqué aussi bien sur un prélèvement nasopharyngé que sur un prélèvement salivaire… on vous a déjà perdu ? Reprenons depuis le début.

Les modes de prélèvement

Le but de ces tests, c’est bien entendu de vérifier la présence du virus chez un sujet, pour établir un diagnostic (si il y a des symptômes de la maladie) et être pris en charge, ou simplement pour dépister l’infection (s’il n’y a pas de symptômes), afin de lui permettre le de s’isoler et d’éviter ainsi de contaminer son entourage. Mais pour ce faire, il faut avoir quelque chose à tester. C’est ici que le prélèvement intervient.

  • Le prélèvement nasopharyngé
    C’est celui dont on s’est peu à peu habitués au fil de l’année passée, et c’est encore le plus courant : on vous introduit un écouvillon (un long coton-tige très fin) dans la narine, jusqu’au jusqu’au nasopharynx et on récupère les cellules infectées par légère rotation de la brosse. Une fois le prélèvement réalisé, on peut effectuer soit une technique de révélation par PCR ou soit par un test antigénique rapide.
  • Le prélèvement salivaire
    Comme son nom l’indique, il s’agit ici de tester la salive, qu’on récupère dans un tube, dans lequel on peut simplement « saliver » (le crachat est contre-indiqué car l’analyse peut être inhibée). Le prélèvement est donc plus aisé que le nasopharyngé et permet notamment de le faire en autonomie sans trop de difficultés. Il faut penser à ne pas le réaliser juste après une prise de boisson, d’aliment, de cigarette (même e-cigarette), ou d’un brossage des dents : il convient d’attendre environ 30 minutes. L’avantage de ce prélèvement c’est qu’il est facile à réaliser, non douloureux et peut donc être répété.
    Seule la technique PCR est possible sur le prélèvement salivaire compte tenu de la charge virale qui est plus faible dans la salive que dans les cellules prélevées dans le nasopharynx.
  • Le prélèvement oropharyngé
    Il est plus rare, parce que plus désagréable (réflexe nauséeux, toux) et moins efficace que le prélèvement nasopharyngé. Mais il peut être utilisé lorsque des contre-indications existent pour le prélèvement nasopharyngé (une chirurgie nasale récente par exemple).
    Ici, l’écouvillon est introduit par la bouche, jusqu’à l’arrière-gorge (oropharynx).
    Sur ce prélèvement, on peut effectuer une technique de révélation par PCR ou par test antigénique rapide.
  • La prise de sang
    On la connaît mieux : il s’agit du prélèvement de sang, à l’aide d’une seringue piquée dans une veine. La prise de sang est utilse pour procéder au test sérologique (voir plus bas).

La méthode d’analyse

Une fois le prélèvement effectué, vient le temps de l’analyse. C’est ici que les différents types de tests entrent en jeu.

  • PCR
    Ça fait sans doute partie des termes nouveaux que l’on a le plus entendu ces derniers mois : la PCR, acronyme de Polymerase Chain Reaction. C’est une technique de laboratoire permettant de mettre en évidence le matériel génétique du virus dans un échantillon. Un test PCR Covid positif affirme donc une infection virale à SARS-CoV-2. Les tests PCR sont très sensibles à la présence de l’ARN du virus, et peuvent ainsi revenir positifs alors que vous avez bien été infectés mais que vous n’êtes plus contagieux.
  • Antigénique
    Plus simple (sans passer par un laboratoire) et surtout plus rapide (résultat en 15 à 30 minutes !) à analyser que le test PCR. Le test antigénique permet d’affirmer la présence des protéines du virus. Ce que l’on recherche ici c’est la contagiosité du sujet : le test antigénique va rechercher les particules infectieuses. Ces tests permettent ainsi la mise en œuvre sans délai des mesures d’isolement et de contact-tracing.
  • Sérologique
    Nous sortons ici un peu du cadre de cet article et de l’étude SPRING (Study on PRevention of SARS-CoV-2 transmission in a large INdoor Gathering event), puisque ça ne permet pas de vérifier que vous êtes contagieux ou infecté à l’instant T. Mais c’est un terme que vous avez sans doute déjà entendu également : le test sérologique sert à vérifier que vous avez déjà rencontré le virus, sans en préciser la date.
    Le prélèvement est une prise de sang. Un test positif signale la présence d’anticorps développés, une réaction immunitaire. Et donc que vous avez déjà été infecté, peut-être sans en avoir ressenti les symptômes. Pour un test négatif, cela se complique : de manière la plus fréquente, c’est tout de même que vous n’avez jamais été infecté. Mais il arrive aussi que le test ait été fait trop tôt après une infection (il faut attendre au moins 14 jours) et que les anticorps ne soient pas encore apparus. Cela peut aussi être que vous avez bien fait une infection à SARS-CoV-2, mais les anticorps, en faible quantité, ont disparu. C’est plus rare.

Maintenant que vous maîtrisez cette typologie, la procédure de tests mise en place pour Ambition Live Again devrait vous sembler bien plus claire.

Trois jours avant le concert, vous serez invités à venir faire un test naso-pharyngé antigénique à l’Accor Arena. Le résultat est transmis à la base SI-DEP et pourra être intégré dans l’application Tous AntiCovid, ou imprimé sur papier. À l’entrée de ce concert expérimental, le pass sanitaire (QR-code datamatrix) présent dans l’application Tous AntiCovid, ou sa forme papier, sera scanné pour certifier la non-positivité des spectatrices et spectateurs.

Et pour la suite de l’étude, il vous sera demandé de faire deux autres tests par auto-prélèvement (le jour J, et une semaine après le concert). C’est l’ensemble de ces données qui seront précieuses pour la suite, afin d’imaginer les conditions optimales d’accueil du public, du personnel et des artistes, pour faire en sorte que le LIVE reprenne vie… VITE !


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